19/12/2025
A propos des filiations fantaisistes au sein de la franc-maçonnerie rectifiée : de la « Grande Profession » de Robert Ambelain, à celle du Grand Prieuré des Gaules
La "note n°364" de « L’Histoire du Régime Écossais Rectifié, des origines à nos jours : lumières et vérités inédites, sur la situation réelle et l’état contemporaine de l’Ordre - Ouvrage comportant des pièces d’archives jamais publiées, dont la copie du Registre du Collège Métropolitain avec la liste des Grands Profès de 1778 à 1880 » (Jean-Marc Vivenza)

Serge Marcotoune (Сергей Моркотун, 1890-1971)
« Quant à la nécessaire mise en ordre du paysage, relativement aux multiples filiations alléguées, quelques principes simples pourraient y présider : un lien d’origine documenté avec le Collège de Genève, dernier Collège régulier du XIXe siècle – et l’emploi exclusif des rituels originaux, à l’exclusion de toute autre fantaisie moderne. Et si l’esprit évangélique se mettait de nouveau à souffler, des concours mutuels pourraient apporter ce qui leur manque à ceux qui se trouvent, ici ou là, en défaut. »
(Roger Dachez, « La Grande Profession dans l’Histoire du Régime Écossais Rectifié : sources, problèmes et perspectives », Renaissance Traditionnelle, n°181-182, janvier-avril 2016, p.209)
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Renaissance Traditionnelle :
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« Le temps est sans doute venu de faire enfin la lumière sur ce sujet »
L’année 2025 marquant le 90ème anniversaire du « réveil » du Régime Rectifié en France, par la constitution du « Grand Directoire des Gaules » lors de l’assemblée de la Préfecture de Genève tenue à Neuilly-sur-Seine le 23 mars 1935, il nous a semblé nécessaire de reproduire ici la note citée en référence, d'un ouvrage publié en 2017, contenant une série d’informations passées jusqu’alors sous silence, afin de ne pas limiter au seul cadre des productions éditoriales, ces éléments indispensables à une bonne compréhension de l’histoire contemporaine du Régime Écossais Rectifié en France.
- EXTRAITS -
4 novembre 1997 : le Grand Prieuré des Gaules divulgue à l’ensemble de ses membres, l’existence d’un « Collège Métropolitain de Profès » en son sein [1]
« Tant par discrétion que par respect vis-à-vis de Frères estimés, et eu égard à certaines charges et fonctions que nous avons occupées à l’intérieur du G.P.D.G., nous préférons ne pas trop nous étendre, et conserver un relatif silence, sur certaines décisions qui allèrent jusqu’à « forger » de toute pièce, une prétendue « Grande Profession », soi-disant de « transmission russe », propre au Grand Prieuré des Gaules, alors que le Collège de Genève avait fait savoir quelques années auparavant, sur demande appuyée et insistante de Jean Granger, qu’il refusait de recevoir parmi ses membres Daniel Fontaine.
Mais puisque la « chose » fut rendue publique par ses instigateurs, au prétexte que quelques Frères s’étaient fait recevoir dans des pseudos Collèges de Profès martinistes, par une « Note d’information » signée du Grand Maître National et Grand Prieur, en date du 4 novembre 1997, et diffusée en faisant fi de tous les usages relatifs à la classe secrète, le temps est sans doute venu de faire enfin la lumière sur ce sujet.
Ainsi, en 1997, en date du 4 novembre, était adressée indistinctement à l’ensemble des membres du G.P.D.G. - c’est-à-dire à l’époque, les Maîtres écossais de Saint-André, Écuyers Novice et C.B.C.S., appartenant à la G.L.N.F. -, une « Note d’information » dans laquelle on pouvait lire ce qui suit : « J'ai informé le Grand Chapitre du 5 Avril 1997 de l’existence d’un Collège Métropolitain de Profès. Cette révélation, contraire aux règlements des Collèges Métropolitains, a été faite pour les raisons suivantes : Les Grands Profès font partie d’un collège métropolitain, lui-même attaché à un Grand Prieuré Rectifié. Des Collèges sans attachement relèvent de la plus haute fantaisie. De nombreuses organisations irrégulières fabriquent des Profès, sans transmission : entre autres, l’O.M.I. (Ordre Martiniste Initiatique). Cet « Ordre » fabrique également des Ecuyers, des C.B.C.S. et bien d’autres choses encore, puisqu’il a 3 niveaux de Profession dont une avec ordination sacerdotale, et même épiscopale ! Il est évident que nous ne pouvons tolérer que nos frères s’égarent dans cette organisation, qui recrute parmi les Maîtres maçons dans toutes les Obédiences, irrégulières ou non. Les membres du Grand Prieuré des Gaules pouvaient s’interroger et penser qu’ils étaient les seuls à ne pas avoir de Collège de Profès. D’où l’intérêt que certains ont pu porter vers ces organisations, même si elles sont totalement irrégulières et anti- traditionnelles […] J’ai donc voulu lever toute équivoque et souhaiter que les membres de l’Ordre sachent que le Régime écossais rectifié en France est complet et possède un Collège Métropolitain de Grands Profès, régulier et reconnu. Bien que m’étant dévoilé, j’ai par ailleurs précisé que, conformément aux statuts des Profès et du Grand Prieuré des Gaules, leur qualité de membres de ce Collège resterait inconnue. » (Cf. « Note d’information, afin que nul n’en ignore », Paris, le 4 novembre 1997).

Cf. Jean-Marc Vivenza, Histoire du Régime Écossais Rectifié, des origines à nos jours, annexe XVII (2017)
Les lignées « martinistes » de Robert Ambelain ne transmettent que du vent, sur le plan de la classe secrète
Le paradoxe de cette invraisemblable déclaration pour le moins surréaliste, c’est qu’elle avait pour but de sanctionner ceux d’entre les membres du G.P.D.G., qui étaient allés chercher, faute de pouvoir les recevoir au sein de leur juridiction et pour cause, puisqu’il n’y en avait point d’existantes, des transmissions de Profès du côté des structures issues des lignées martinistes provenant de Robert Ambelain (1907-1997) - qui ne transmettent certes que du vent sur le plan de la classe secrète, puisque Ambelain, disait détenir ses titres de Georges Bogé de Lagrèze (1882-1946), armé C.B.C.S. par le G.P.I.H. en 1937, sous le nom d’Eques a Rosae Caritatis, mais sans aucun lien cependant, avec son prétendu état de « Grand Profès », dont on sait qu’il n’est point renseigné sur le Registre de Genève, Grande Profession imaginaire donc que Robert Ambelain répandit et fit prospérer dans les milieux initiatiques, écrivant, reproduisant, et enrichissant un rituel baroque qui transforme la réception de Profès et Grand Profès en une sorte « d’ordination » qui n’a strictement aucun rapport avec l’admission au sein de la classe secrète basée sur un cérémonial participant d’un extrême dépouillement consistant surtout en la lecture des Instructions secrètes, comme cela fut établi et codifié par Jean-Baptiste Willermoz (Cf. B.M. Lyon, Ms. 5.475 & Ms. 5,916) -, alors que dans le même temps, le Grand Prieuré des Gaules fabriquait à l’identique « ex nihilo » une « pseudo Grande Profession » et un Collège à partir d’une prétendue « lignée russe », en provenance de Serge Constantinovitch Marcotoune (+ 1971) - qui n’avait évidemment jamais été lui non plus, ni de près ni de loin, maçon rectifié, et encore moins C.B.C.S., ni donc Grand Profès dépositaire d’une quelconque « transmission provenue de Joseph de Maistre » (sic) -, mais qui fut du nombre des membres fondateurs de la Société occultiste internationale (SOI), dirigée par Jean Bricaud (1881-1934), entendant succéder au Groupe indépendant d'études ésotériques fondé par Papus (1865-1916) en 1889.
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Une « Grande Profession » provenant d’un martiniste n’ayant jamais été maçon rectifié !
Serge Marcotoune, puisqu’il est question de lui, martiniste s’il en est, et dont le G.P.D.G. prétendit détenir sa « Grande Profession », eut un parcours relativement mouvementé, dans la mesure où il fut contraint par la Révolution à l’exil, s’établissant à Paris, (rue Chalgrin, puis rue de la Trémoille), où il constitua, de par une patente de Jean Bricaud du 22 décembre 1920, la Loge Saint-André Apôtre n°2 (reprenant, en référence, le titre de la loge de Kiev fondée en mai 1910 par Pierre Kasnatcheev, titulaire d’une Charte (n°263), nommé en 1911 au Suprême Conseil de l’Ordre et délégué général de l’Ordre Martiniste à Moscou en 1913, mais avec une nouvelle matricule), Loge qui allait certes regrouper de nombreux Russes et Ukrainiens en exil, mais également des français, puis fuyant la France après-guerre pour d’obscures raisons que nous avons évoquées dans notre Préface à la réédition des « Temples de la Franc-maçonnerie » de Camille Savoire (op.cit., pp. 58-61). Il est par ailleurs l’auteur de deux livres de teneur hautement « occultiste » que n’aurait pas renier Ambelain, ce qui apparaît aisément à la lecture : « La science secrète des initiés et la pratique de la vie » (traduit du russe par Eugène et Marc Semenoff, Paris, A. Delpeuch, 1928 ; 2e éd., Paris, Honoré Champion, 1955 ; 3e éd. Simorgh, 2009), et « La Voie initiatique. La pratique de la vie initiatique » (Paris, Honoré Champion, 1956).
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Faute d’avoir pu recevoir quoi que ce soit de Genève, le Grand Prieuré des Gaules se livre à une « forgerie » pure et simple, en inventant une « Grande Profession » russe
En conséquence, s’il est vrai qu’en 1969, Serge Marcotoune, en raison de liens familiaux, donna effectivement l’autorisation à Daniel Fontaine de constituer un groupe Martiniste à Paris qui se plaça dans la continuité initiatique de Saint André Apôtre n° 2 et de Saint Jean l’Apôtre de Moscou (patente de juillet 1969), groupe qui a conservé les diplômes et patentes du Philosophe Inconnu Serge Marcotoune, provenant de l’Ordre Martiniste fondé par Papus, il ne s’y trouve cependant nulle trace - pour avoir pu consulter directement ces vénérables documents -, d’une imaginaire « Grande Profession russe » venant de Joseph de Maistre, au nom de laquelle le G.P.D.G., néanmoins crut bon, faute d’avoir pu recevoir quoi que ce soit de Genève, de se livrer à une « forgerie » pure et simple. Cet acte absolument invraisemblable et disqualifiant au regard des critères rectifiés, montre, s’il en était encore besoin, à quel degré de distance considérable d’avec les principes willermoziens de la Réforme de Lyon a abouti cette folle orientation – menée et conduite au nom d’un christianisme dogmatique et ecclésial, de façon ostensible et militante -, ce qui aura conduit l’instance même du réveil du Régime à fabriquer une « pseudo classe secrète », abusant ainsi la confiance des Frères tout en piétinant la vérité de l’Ordre. Mais ce genre d’acte en dit beaucoup, symboliquement, plus que de longs discours, sur la réalité d’une déviance que l’on ne peut, avec la distance et le recul des années, que déplorer. »
Page auteur :
A lire :
« Les étranges "terres de mission" de l’occultisme : à propos de la « Note 404 » de L’Histoire du Régime Écossais Rectifié, des origines à nos jours » :
[1] Les passages surlignés, et les titres des paragraphes, sont établis par nos soins.
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15/12/2025
Le réveil du « Grand Directoire des Gaules » le 15 décembre 2012, et l’œuvre de « refondation » du Régime Écossais Rectifié
Anniversaire du « Réveil » du
Régime Écossais Rectifié en France
(1935-2025)

L’année 2025 est celle d’un anniversaire important, celui du « Réveil » du Régime Écossais Rectifié en France, et la constitution, pour en organiser la vie initiatique et administrer le fonctionnement, du « Grand Directoire des Gaules »
A lire, sur le site national du
Directoire National Rectifié de France - Grand Directoire des Gaules :
Le Phénix Renaissant
(D.N.R.F.-G.D.D.G., numéro 10°, 13ème année, avril 2025, 230pp.)
phenixrenaissant@dnrf-gddg.org
Si les fondements de la Franc-maçonnerie andersonienne et de tradition anglo-saxonne – à l’exclusion de ses dérives continentales, trop fortement dénaturées pour que nous évoquions ici leur spécificité – reposent sur un ensemble d’us et coutumes (basic principles) formalisées dans le cadre d’un patrimoine d’Anciens Devoirs et de Constitutions particulier, le Régime Rectifié, lui, possède ses propres critères, historiques, théoriques, structurels et doctrinaux, le plaçant à forte distance d’un environnement initiatique qu’il entendait, dès sa création, « réformer ».
Cette dynamique est la même que celle qui, les 20 et 23 mars 1935 (assemblée de la Préfecture de Genève tenue à Neuilly-sur-Seine), a conduit à la constitution du « Grand Directoire des Gaules », puis à son « réveil » le 15 décembre 2012 à Lyon, ce dernier reposant sur un certain nombre de constats et d’observations ayant rendu cette initiative de « refondation » de l’Ordre nécessaire, pour tous ceux qui, en Europe, entendent situer leur vie spirituelle à la lumière du dépôt willermozien.
Ici, nous retiendrons les observations suivantes, synthétisées à partir des développements de la 10ème livraison du Phénix Renaissant :
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Le Régime Rectifié est le conservatoire d’un dépôt doctrinal inaltéré, et qui est celui de la « doctrine de la réintégration des êtres »
« Cette action refondatrice, insiste tout particulièrement sur le caractère fondamental de la doctrine qui forme, avec l’Ordre, un tout indissociable, sachant que le lien intime avec la doctrine de la Réforme de Lyon représente, non une option du point de vue initiatique lorsqu’on est membre du Régime, mais relève d’un enseignement initiatique et spirituel auquel – au terme d’une propédeutique douce et bienfaisante qui est le propre de l’initiation – il est nécessaire d’adhérer, faute de quoi on se met soi-même en dehors des critères d’appartenance du système willermozien dont le rôle est, précisément, d’étudier, de préserver et de veiller attentivement sur les éléments doctrinaux qui présidèrent à la fondation de l’Ordre. »
(« Principes de l’Ordre en 10 points », point V, D.N.R.F.-G.D.D.G., 15 décembre 2012, Lyon)
« L’aspect doctrinal définit le Régime rectifié, ce qui est une spécificité unique dans tout le champ rituel de la franc-maçonnerie universelle, et donne au système willermozien une nature à nulle autre pareille qui le distingue entièrement des autres Rites maçonniques lui conférant son caractère de voie dite « non-apocryphe » au regard des critères de la doctrine de la réintégration, dont l’Ordre est le dépositaire légitime depuis le XVIIIe siècle. »
(« Principes de l’Ordre en 10 points », point VI, D.N.R.F.-G.D.D.G., 15 décembre 2012, Lyon)
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Le fonctionnement du Régime Rectifié n’est pas compatible avec les cadres de la maçonnerie andersonienne
« La conception obédientielle est absolument étrangère à l’esprit de la rectification, et vouloir faire rentrer le Régime Rectifié dans les cadres de la maçonnerie andersonnienne en le contraignant à coexister avec d’autres Rites, en le liant à des règles, usages et formes qui ne sont pas les siens, est une aberration, ceci expliquant ce qui poussa Camille Savoire à se refuser à partir de 1935, et malgré la faiblesse des effectifs du Grand Directoire des Gaules, jamais ne cédant sur ce point, à une quelconque intégration au sein d’une Obédience, en conservant la structure du réveil de l’Ordre à distance des institutions maçonniques »
« Il importe cependant d’insister sur le fait que le Régime depuis son « réveil » en 1935, n’a jamais pu vivre selon ses critères authentiques, ceci expliquant pourquoi une décision de « refondation » a été entreprise le 15 décembre 2012 à Lyon, afin de revenir en fidélité, aux principes tels qu’édictés et stipulés en 1935. (…)
C’est pourquoi, alors que le « Grand Directoire des Gaules » avait été éclipsé sur le plan terminologique dès l’avant-guerre, l’instance dénommée « Grand Prieure des Gaules » (G.P.D.G.), qui lui fut « substituée » ne cessant peu à peu, au cours des décennies, de s’éloigner de plus en plus des critères originels de l’Ordre - ceci sans oublier que les conditions dans lesquelles vivait le Rectifié au sein des diverses Obédiences en France, quoique pour d’autres motifs, n’étaient pas plus enviables, s’y trouvant soumis à des vues diverses et variées qui allèrent jusqu’à s’autoriser d’invraisemblables modifications des rituels, des règles et principes de l’Ordre, lui imposant des cérémonies et des usages qui lui sont absolument étrangers (installation des Vénérables Maîtres selon les formes rituelles non-rectifiées, séparation entre les 3 premiers grades du Régime et le 4ème grade de Maître Écossais de Saint-André, Ordre Intérieur coupé de la vie des loges symboliques, etc.), rendant impossible une pratique authentique du Régime telle que stipulée, et clairement précisée pourtant dans les Codes qui ont été rédigés afin d’organiser la vie des deux Classes de l’Ordre (symbolique et chevaleresque) -, il importait donc qu’une réaction intervienne afin de revenir en fidélité à l’essence du Régime Rectifié. »
(Le Phénix Renaissant, n°10)

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Les « Principes de la Refondation en 10 points » du 15 décembre 2012, répondent aux manquements des Juridictions « rectifiées » aux lois fondamentales du Régime
« On est obligé de constater que depuis le réveil en 1935 du Régime, la conception originelle du Code n’a jamais été suivie, entraînant des disfonctionnements significatifs dans la logique organisatrice du Régime Écossais Rectifié qui cessa, dès lors, de se penser comme un « Ordre », le ramenant à un Rite réduit à une conception obédientielle absolument étrangère à l’esprit de la rectification, même si imaginant en relever en usant de titres et de dénominations issus du corpus sémantique willermozien
(« Principes de l’Ordre en 10 points », point IV, D.N.R.F.-G.D.D.G., 15 décembre 2012, Lyon)
Ceci explique pourquoi dans la « Proclamation », rédigée à l’occasion du 15 décembre 2012, il fut nécessaire de préciser en complément :
« L’Ordre des Chevaliers Bienfaisants de la Cité Sainte, s’appuyant sur les transmissions et qualifications qu’il détient, constatant l’éloignement des critères rectifiés dans lequel on fait vivre le Régime, s’engage dans une entreprise de réforme et de retour aux fondement structurels et spirituels de l’initiation willermozienne, et dans la mise en place concrète de la « science de l’homme » entendue dans le sens de la « doctrine » dont le Régime est dépositaire, cherchant à construire et édifier, pour ceux qui se rangeront à ses côtés en acceptant de cheminer avec lui en se dirigeant du Porche vers le Sanctuaire, un nouveau destin commun en forme d’invitation en s’appuyant, avec confiance, sur les seules bases rituelles et doctrinales du Régime Écossais Rectifié, ceci pour le plus grand bonheur des âmes de désir en quête de la Vérité et celui de toute la famille humaine au bien de laquelle sont, par définition, consacrés tous ses travaux. »
(Proclamation refondatrice de l’Ordre rectifié, D.N.R.F.-G.D.D.G., 15 septembre 2012.)

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La préservation et la transmission du dépôt du Régime Rectifié, s’effectue selon des critères qui échappent à toute forme de prétention ou d’hégémonie qui leur serait étrangers.
« Soulignons à ce titre, pour être précis, que le « Directoire National Rectifié de France-Grand Directoire des Gaules » (D.N.R.F.-G.D.D.G.), loin d’être le fruit d’une auto-proclamation arbitraire et d’une décision non fondée sur des critères conjuguant continuité historique et validité initiatique, a été constitué en s'appuyant sur les qualifications et la légitimité de la transmission de l'ancien Grand Maître du Grand Prieuré des Gaules, Marc B., (2005-2009), i.O. Eq. Ab Insula Alba, et de celui qui en fut le Porte-parole officiel, Jean-Marc V., (2005-2012), i.O. Eq. A Mysterio Crucis, soutenus par l’ancien Grand Conservateur du Rite Écossais Rectifié du Grand Prieuré Indépendant de France (G.O.D.F.), Patrick D., i.O. Eq. A Justitia Salutare, en souhaitant revenir et conserver en fidélité les fondements initiatiques du Régime selon la conception willermozienne, ceci dans le respect de ce que qu’arrêta Jean-Baptiste Willermoz lors des Convents des Gaules (1778) et de Wilhelmsbad (1782), et en se rattachant à la conception organisationnelle, spirituelle et doctrinale de l’Ordre, cette dernière participant en son essence du « christianisme transcendant. (…)
Il importe de souligner ici, que le « réveil » du « Grand Directoire des Gaules » fut effectué, du point de vue des critères rectifiés, en se fondant sur de la transmission intuitu persona de Grand Maître à Grand Maître depuis Camille Savoire, transmission qui est intervenue, entre l’ancien Grand Maître du G.P.D.G., Marcus i.O. Eq. Ab Insula Alba (démissionnaire du G.P.D.G., le 26 septembre 2009 en ayant refusé d’installer le nouveau Grand Maître élu qui devait lui succéder, et qui pouvait donc ainsi transmettre, en toute légitimité, sa charge en raison de ce refus), et Johannes-Marcus i.O. Eq. A Crucis Mysterio, lors de la cérémonie de transmission qui se déroula le 15 décembre 2012, ayant seule valeur de validité - principe évident comme il est connu sur le plan initiatique -, puisque la substance de la transmission au sein du Régime Rectifié ne relève pas d’une « propriété de structure », mais est établie sur la base d’une détention personnelle des titres et qualifications qui participent d’une nature non institutionnelle. (…)
Que ces « fondements historiques » aient été quelque peu oubliés, et le plus souvent relégués au second rang des objectifs et buts de l’Ordre depuis 1935, finalement l’abandon des termes originaux de la « Charte-Patente » délivrée par le Grand Prieuré Indépendant d’Helvétie en explique peut-être une des raisons, sachant la valeur symbolique possédée par les « noms » authentiques, notamment dans les domaines initiatiques qui sur ce point, comme en beaucoup d’autres d’ailleurs, obéissent à des lois qui relèvent de la légitimé successorale, désignative et nominale, lois très voisines des critères propres aux institutions de type sacerdotal, la franc-maçonnerie fonctionnant également à cet égard, sur le principe de l’entière conformité et du maintien rigoureusement fidèle des « chaînes » de la « transmission. ».

Cela ne saurait faire oublier que la substance du « réveil » du Régime Rectifié subsista néanmoins concrètement au sein de cette structure fautivement désignée en tant que « Grand Prieure des Gaules », jusqu’à ce qu’une rupture survienne da façon inattendue en septembre 2009, lorsque, pour la première fois de son histoire, un Grand Maître en exercice refusa d’installer celui qui était appelé à lui succéder, créant ainsi une situation tout-à-fait nouvelle en ouvrant un temps où le retour à l’origine même de ce qui avait été l’intention première de Camille Savoire en 1935, désireux de ramener le Régime Rectifié en sa terre de naissance, puisse être engagée en se plaçant sous les auspices réels de l’instance effective – c’est-à-dire le « Grand Directoire des Gaules » –, sous laquelle ce « retour » historique fut engagé et effectué. »
(Le Phénix Renaissant, n°10)

« L’Ordre, du point de vue du Régime écossais rectifié, entendu dans son principe le plus authentique, ni ne se réfère, ni ne participe d’une structure obédientielle, administrative ou structurelle de nature temporelle, mais relève, d’abord et avant tout, d’une dimension purement spirituelle. »
(« Principes de l’Ordre en 10 points », point III, D.N.R.F.-G.D.D.G., 15 décembre 2012, Lyon)

Appendices du Phénix Renaissant, n°10
APPENDICE I :
L’idée erronée de « possession séculaire » sur le Rite Écossais
Rectifié par le Grand Orient de France (G.O.D.F.)
APPENDICE II :
Examen des sources de l’erreur consistant à soutenir
que règne une soi-disant « complète harmonie »
entre le christianisme de l’Ordre et celui de l’Église,
et ses conséquences dans l’histoire contemporaine
du Régime Rectifié
« La franc-maçonnerie rectifiée à la lumière de la Vérité »
A voir
Chaîne youtube de La Leçon de Lyon :
Extrait
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05/01/2025
« La réponse du Régime Écossais Rectifié à la question du mal »
La réponse du Régime Écossais Rectifié à la question du mal
Extrait de la table ronde du VIIe colloque du Cercle Renaissance Traditionnelle, consacrée à :
« Jean-Baptiste Willermoz (1730-1824) : quel héritage deux siècles plus tard ? »
(Paris, 5 octobre 2024)

Vidéo éditée sur la chaîne de « La Leçon de Lyon »
Lien vidéo :
A l’occasion de la table ronde ayant clôturé cette rencontre, les intervenants échangent ici autour de la question de la présence massive du mal dans le monde, à partir de l’ontologie propre au Régime Écossais Rectifié.
« […] L’origine du mal n’est venue d’aucune autre cause que de la mauvaise pensée suivie de la volonté mauvaise de l’esprit contre les lois divines, et non pas que l’esprit même émané du Créateur soit directement le mal, parce que la possibilité du mal n’a jamais existé dans le Créateur. Il ne naît uniquement que de la seule disposition et volonté de sa créature. Ceux qui parlent différemment ne parlent pas avec connaissance des choses possibles et impossibles à la Divinité. »
(Martinès de Pasqually, Traité, § 17.)
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23/12/2024
« Le christianisme transcendant »
Le christianisme transcendant
Conférence publique de Jean-Marc Vivenza, donnée à l'initiative de l'association "Les Amis de la Vérité"
Villers-les-Nancy, le 9 novembre 2024

Vidéo éditée sur la chaîne de « La Leçon de Lyon »
Lien vidéo :
« A l’intérieur de l’Église, subsiste la mémoire d’une « discipline de l’arcane », enseignant une doctrine préservée du monde, une pieuse proposition sur le principe d’un « pur amour » reposant sur l’entière remise et l’abandon à la Grâce de Dieu. C’est par le seul effet de cette Grâce, imméritée et efficace, que les âmes nées en Christ « avant même le commencement des temps » (Épître aux Éphésiens, I., 4), entièrement vouées à la prière, s’ouvrent à la manifestation sensible de l’omniprésence divine. »
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15/12/2024
« Le but du christianisme est identique à celui de l’initiation maçonnique, à savoir retrouver la ressemblance divine »

« […] Les initiés du XVIIIe siècle étaient convaincus que le christianisme, dans les tout premiers temps de son émergence sur la scène de l’Histoire, était une « voie » spirituelle comparable à ce qu’est aujourd’hui l’initiation en mode maçonnique, à savoir un itinéraire transformateur, un cheminement purificateur, un engagement secret procédant par étapes et révélations progressives, en une sorte de parcours comparable au catéchuménat, offert à chaque « âme de désir », afin qu’elle puisse retrouver sa véritable origine et sa nature essentielle, ce en quoi consiste son vrai bonheur en ce monde et dans l’autre.
Le but du christianisme, tel qu’on peut en lire les déclarations dans l’Évangile qui font de l’entrée et de la donation du « Royaume » l’objet même de la Foi (Daniel VII, 18 ; Lux XII, 32), est absolument identique à celui de l’initiation maçonnique, à savoir retrouver la ressemblance divine, ce qui nous permet de comprendre pourquoi le Régime Rectifié n’hésite pas à déclarer à chaque âme de désir qui rejoint l’Ordre :
« Si les leçons que l'Ordre t'adresse, pour te faciliter le chemin de la vérité et du bonheur, se gravent profondément dans ton âme docile et ouverte aux impressions de la vertu ; si les maximes salutaires, qui marqueront pour ainsi dire chaque pas que tu feras dans la carrière maçonnique, deviennent tes propres principes et la règle invariable de tes actions ; ô mon Frère, quelle sera notre joie ! tu accompliras ta sublime destinée, tu recouvreras cette ressemblance divine, qui fut le partage de l'homme dans son état d'innocence, qui est le but du Christianisme, et dont l'initiation maçonnique fait son objet principal. Tu redeviendras la créature chérie du Ciel : ses bénédictions fécondes s'arrêteront sur toi ; et méritant le titre glorieux de sage, toujours libre, heureux et constant, tu marcheras sur cette terre l'égal des rois, le bienfaiteur des hommes, et le modèle de tes Frères. » (Règle maçonnique, Art. IX, § II) »
Jean-Marc Vivenza, Le christianisme transcendant du Régime Écossais Rectifié, son origine et ses mystères dévoilés, Dervy, 2024, pp. 172-173.
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« Le but du Régime Rectifié est d’édifier à l’intérieur des âmes, dans le "tabernacle du cœur", le "culte en Esprit et en Vérité" »

« […] Le gouvernement de la Divine Providence, la compréhension métaphysique de la Chute originelle et l’analyse de ses conséquences aboutissant à la nécessaire mise en œuvre du travail de restauration, en quatre temps que sont « l’expiation », la « purification », la « réconciliation » et la « sanctification », la perspective eschatologique devant nous conduire au pied de la « Sainte Montagne » d’où se manifestera, à la fin des temps, la Jérusalem céleste, tous ces points […] constituent les fondements de la doctrine et […] firent l’objet des travaux auxquels se consacrèrent les assemblées initiatiques dirigées à Lyon par Jean-Baptiste Willermoz, et dans lesquelles Joseph de Maistre disait n’avoir trouvé, selon ses propres paroles : « que bonté, douceur et piété même à leur manière » (Les Soirées de Saint-Pétersbourg, onzième entretien) […]
Le travail de l’Ordre, n’est donc autre que « d’attendre », et d’œuvrer par un constant labeur, au rétablissement de la religion chrétienne primitive, en sa pureté initiale et authenticité véritable ; sachant qu’il ne s’agit d’établir aucune « Église » quelconque, aucune structure matérielle, mais d’édifier à l’intérieur des âmes, dans le « tabernacle du cœur », le « culte en Esprit et en Vérité », annoncé […] à la Samaritaine par le Divin Réparateur. »
Jean-Marc Vivenza, Le christianisme transcendant du Régime Écossais Rectifié, son origine et ses mystères dévoilés, Dervy, 2024, p.204.
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Les fondateurs de l’Ordre souhaitèrent revenir à une religion de la relation immédiate avec la « Transcendance »

« […] La perspective de l’Ordre est foncièrement et intégralement chrétienne, même s’il s’agit […] d’un christianisme original.
[…] Si la conception d’un christianisme très sincère, priant et quasi « mystique » en certains aspects, quoique de conception singulièrement réservée sur la question des dogmes, laissée en quelque sorte à l’inspiration de « l’Esprit », pourrait apparaître assez étonnante, au fond à y regarder de plus près et avec une vigilance accrue, il n’en est rien, car c’est au contraire l’héritage le plus précieux que nous recevons de l’Histoire, à l’égard d’une religion que les principaux membres de l’Ordre, lors de sa fondation au XVIIIe siècle, souhaitèrent purifiée, dépouillée de tous les artifices théoriques, conceptuels et autoritaires qui étaient parvenus, peu à peu, à en ternir l’image, afin de lui substituer, en premier lieu dans le cadre protégé et « éclairé » des enceintes initiatiques, une religion de la relation immédiate et directe avec la "Divinité". »
Jean-Marc Vivenza, Le christianisme transcendant du Régime Écossais Rectifié, son origine et ses mystères dévoilés, Dervy, 2024, pp. 197-198.
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« Les chrétiens sont passés d’un ancien ordre des choses à la loi de Grâce et d’amour instaurée par le Verbe incarné »

A partir du Christ, la relation à Dieu s’est transformée, elle a été modifiée au point que ce que sont à présent, en tant qu’hommes sur le plan spirituel, les chrétiens, ils ne le sont que par la Grâce conférée par Jésus : « Par la Grâce de Dieu, je suis ce que je suis » (1 Corinthiens XV, 10)
[…] Si la voie d’union et de pardon avec le Principe unique fut acquise par le Christ, il n’est plus possible de se situer sous une autre position à l’égard de Dieu […] puisque c’est la Grâce, et la Grâce seulement, qui rend les hommes « saints et irréprochables devant lui en amour » (Éphésiens I, 4), donnant enfin, après tant de siècles d’errances et de cruelles morsures d’un insupportable exil, d’être réconciliés, par Jésus-Christ, avec la Divinité, et de retrouver, pour le substantiel bonheur des âmes, la bienfaisante intimité avec l’Éternel. »
Jean-Marc Vivenza, Le christianisme transcendant du Régime Écossais Rectifié, son origine et ses mystères dévoilés, Dervy, 2024, pp.255-256.
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« Le Régime Rectifié permet que puisse s’effectuer une rencontre intérieure avec le Christ »

« […] Il n’est point possible d’admettre des non-chrétiens au sein du Régime Rectifié, car ceux qui ne professent pas la sainte religion de l’Évangile […] demeurent étrangers à la Nouvelle Loi de grâce qui fut annoncée par le Christ.
[…] On peut de la sorte dire, sur ce point, que le Régime Écossais Rectifié se singularise par une attitude de grande exigence le distinguant très nettement des autres Rites maçonniques universalistes, faisant montre d’un exclusivisme rigoureux qui peut surprendre, ou choque parfois. La raison en est cependant qu’outre les aspects de cohérence doctrinale qui ne sont pas à négliger, que pour pouvoir participer pleinement de la signification du cheminement proposé, à savoir la mise en lumière du caractère fondamental de la « Révélation évangélique » », et de son aspect novateur au regard des traditions antérieures, cela oblige à ce que puisse s’effectuer une rencontre « intérieure » sincère, de plus ou moins grande profondeur et intensité certes, mais significative et effective, avec l’enseignement dispensé par le Divin Réparateur, rencontre que l’on voit mal se réaliser sans une adhésion véritable au message de l’Évangile et un attachement à la Personne même de Jésus-Christ, passant par la Foi et la pleine reconnaissance de son essence divine, et la certitude du caractère authentique, et surtout unique, de son Incarnation en ce monde. »
Jean-Marc Vivenza, Le christianisme transcendant du Régime Écossais Rectifié, son origine et ses mystères dévoilés, Dervy, 2024, p.254-255.
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« Le Régime Rectifié préserve les enseignements cachés depuis plusieurs siècles, pour qu’ils puissent aider les âmes de désir à retrouver leur essence primitive »

« […] par le type de christianisme qui le caractérise, [il] ne participe pas d’une adhésion à l’égard des vérités de « foi » à admettre en raison de l’autorité ecclésiale, ou de croyances auxquelles il serait nécessaire de se soumettre en raison d’une contrainte dogmatique, il relève pour ce qui concerne la vie chrétienne de l’initié, d’une conception entièrement différente qui porte sur des domaines qui sont effectivement ceux de la « connaissance », ou, pour le dire autrement, dont l’objet propre est la lumière de la « gnose », qui est sapientia, science théosophique de la divine et éternelle sagesse. »
Jean-Marc Vivenza, Le christianisme transcendant du Régime Écossais Rectifié, son origine et ses mystères dévoilés, Dervy, 2024, p.142.
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« L’Ordre […] laisse à la grâce divine le soin d’opérer en eux les changements intérieurs ou extérieurs qu’elle juge nécessaire au dessin de Sa Providence. »

« L’Ordre […] exige de tous ses membres une tolérance universelle dont il fait un principe et un devoir absolu à tous : et en cela il imite l’exemple de celui qui a dit : je ne suis pas venu dans ce monde pour les hommes qui se portent bien, mais j’y suis venu pour soulager et guérir ceux qui sont malades [Marc II, 17.] – et comme Jésus-Christ au milieu de cette foule de malades ne rejeta hors de lui ni les ignorants, ni les savants, ni les pharisiens, ni les publicains, et les accueillit touts avec la même bonté, faut-il s’étonner que l’Ordre à son exemple accueille dans son sein avec la même charité tous les chrétiens bien disposés, quoique divisés et formant des sectes différentes sur des points de doctrine plus ou moins importants.
Après les avoir amenés par l’instruction à la croyance religieuse fondamentale et nécessaire, il laisse à la grâce divine le soin d’opérer en eux les changements intérieurs ou extérieurs qu’elle juge nécessaire au dessin de Sa Providence. »
Jean-Marc Vivenza, "Le christianisme transcendant du Régime Écossais Rectifié", son origine et ses mystères dévoilés », Dervy, 2024, pp. 213-214.
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« L’Ordre imite l’exemple de celui qui a dit : je ne suis pas venu pour soulager et guérir les hommes qui se portent bien, mais j’y suis venu pour soulager et guérir ceux qui sont malades … »

« […] l’initiation est spécialement réservée aux frères malades, c’est-à-dire à ceux qui sentent vivement les souffrances et la cause de leur maladie et désirent sincèrement en guérir. Elle est inutile aux autres et ne ferait le plus souvent qu’un nouvel aliment à l’orgueil, à la vanité et à la curiosité humaine. »
J-B. Willermoz, BNF, FM2 173.
Cité dans : Jean-Marc Vivenza, Le christianisme transcendant du Régime Écossais Rectifié, son origine et ses mystères dévoilés, Dervy, 2024, p. 214.
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« La doctrine de l’Ordre doit être conservée en la préservant de tout mélange avec les thèses d’autres systèmes considérés comme "apocryphes" »

« La distance nécessaire vis-à-vis des branches ignorantes des « lumières » de la doctrine de l’Ordre, qui incite Willermoz à souligner que le Régime Rectifié « ne tolère ni mélange ni partage », répond à une raison dont il importe d’être particulièrement conscient, à savoir que l’initiation primitive se corrompit de façon quasi générale, sauf chez quelques instruits de la « Vérité », capables de célébrer le culte authentique consistant à offrir, « en toute sainteté », un pur encens à l’Éternel, sages par ailleurs détenteurs des connaissances sacrées relatives à l’origine et la destination des âmes formant les générations successives temporelles depuis Adam. »
Jean-Marc Vivenza, Le christianisme transcendant du Régime Écossais Rectifié, son origine et ses mystères dévoilés, Dervy, 2024, p. 146
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« Les portes du sanctuaire vous sont ouvertes … »

« Les portes du sanctuaire vous sont ouvertes. Mais, mon Bien-Aimé Frère, tous […] ne sont pas pénétrés des rayons qui en émanent ; il en est qui, victimes de l'habitude et des préjugés, ferment les yeux avec dédain et retournent sur leurs pas ; d'autres en entrevoient l'éclat et la beauté, sans avoir le courage de les fixer constamment ; d'autres enfin, jugeant mieux de leur origine et de la noblesse de leur être, ne négligent rien pour se rendre dignes de les contempler. Soyez du nombre de ces derniers, mon Bien-Aimé Frère. Par une scrupuleuse attention sur vous-même, écartez les préventions, consultez vos forces et surtout, ne négligez pas votre intelligence, ce flambeau lumineux pour ceux dont l'amour de la Vérité est l'unique mobile. »
Ms. 5924, BM de Lyon, 1784
Jean-Marc Vivenza, Le christianisme transcendant du Régime Écossais Rectifié, son origine et ses mystères dévoilés, Dervy, 2024, p. 102
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« L’esprit pur et simple n’a ni forme ni figure visible aux yeux de la matière … »

« Le Messie, le Verbe divin, était la « Lumière » qui demeura donc inconnue au milieu des ténèbres qui ne l’ont point reçue », comme le rappelle la phrase latine : « Et tenebrae eam non comprehenderunt » qui entoure le delta rayonnant en loge, issue du Prologue de l’Évangile de Jean […]
Signalons d’ailleurs pour éviter certaines confusions que du point de vue symbolique la forme ternaire du delta rayonnant situé à l’orient de la loge n’est pas la Sainte Trinité, mais représente l’action de création du Verbe, ainsi que « les trois essences spiritueuses qui ont coopéré à la forme générale terrestre ».
[…] Une explication assez étendue de ce que représente symboliquement le triangle pour la pensée martinésienne ne trouve dans le Discours d’Instruction à un nouveau reçu […] de l’Ordre des Élus Coëns : […] "il leur représente le principe de toutes choses créées ou la trinité temporelle qu’ils ont confondue avec la Trinité spirituelle. L’esprit pur et simple n’a ni forme ni figure visible aux yeux de la matière. Celle du triangle ne peut donc lui appartenir, elle ne peut convenir qu’aux productions temporelles comprises dans la création universelle." … »
Jean-Marc Vivenza, Le christianisme transcendant du Régime Écossais Rectifié, son origine et ses mystères dévoilés, Dervy, 2024, pp. 166-167.
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« La doctrine du Régime Rectifié est l’unicum necessarium »

« Le « christianisme transcendant » dont le Régime Rectifié est le dépositaire, [est un] système volontairement structuré depuis le XVIIIe siècle en un conservatoire protecteur pour les thèses métaphysiques touchant à l’émanation des esprits, la première prévarication, la constitution du monde matériel imposée au Créateur par « nécessité », l’émanation d’Adam afin de réconcilier les esprits révoltés, sa coupable désobéissance, son emprisonnement en une forme animale charnelle ténébreuse et impure, sa résipiscence, la destination finale de l’ensemble de l’univers physique dans le néant et la réintégration universelle […]
C’est pourquoi il importe d’y insister une fois encore, et ce point est à conserver en mémoire de façon constante si l’on souhaite demeurer fidèle à l’intention des fondateurs de l’Ordre […] :
« La doctrine du Régime Rectifié est l’unicum necessarium. »
(Frédéric-Rodolphe Saltzmann, Lettre à J.- B. Willermoz, 4 septembre 1818)
Jean-Marc Vivenza, Le christianisme transcendant du Régime Écossais Rectifié, son origine et ses mystères dévoilés, Dervy, 2024, pp. 177-178
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« La voie initiatique a pour objet la participation aux mystères cachés de la vie de l’âme »

« Le « christianisme transcendant […] avec les thèses originales qu’il comporte, s’il est bien présenté à plusieurs endroits des Rituels et Instructions du Régime Rectifié comme relevant de l’initiation par excellence, n’a pourtant pas vocation à s’imposer ostensiblement […], et cela est si vrai que son dévoilement est même réservé, après un temps significatif passé sur les colonnes, à celui en qui le parcours initiatique a fait son œuvre […].
L’approche se doit donc d’être progressive, mesurée, pédagogique, et jamais au grand jamais brusque et autoritaire, et surtout et en aucun cas, servir à l’édification d’un « étendard », car l’objet du Régime Rectifié et son rôle spirituel spécifique ne sont pas de se lancer dans l’évangélisation missionnaire […], la voie initiatique ayant pour objet la participation aux mystères cachés de la vie de l’âme […], se laissant entrevoir peu à peu au sein du Régime Rectifié en un esprit de découverte adapté pour chaque Frère, qui se manifeste à l’image d’une rencontre intérieure et personnelle avec le "divin Réparateur". »
Jean-Marc Vivenza, Le christianisme transcendant du Régime Écossais Rectifié, son origine et ses mystères dévoilés, Dervy, 2024, pp. 179-180
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« Le Régime Écossais Rectifié est une entreprise « d’acclimatation » et d’adaptation avec les thèses martinésiennes, des esprits se faisant recevoir dans l’Ordre »

« Le Régime Rectifié va conférer comme mission à ses membres de travailler à se libérer peu à peu de la prison matérielle et de ses vapeurs illusoires, par un cheminement initiatique à l’élaboration remarquable, faisant passer de la nuit obscure propre aux premiers moments de l’introduction dans l’Ordre, à la rencontre intime avec la « précieuse lame d’or sur laquelle est gravé le Mot Sacré qui était perdu » (BM de Lyon, Ms. 5922-4), correspondant à l’étape préliminaire de « réconciliation ».
[…] Cette stratégie, en forme de progressive « révélation », passe par la lente imprégnation des thèses martinésiennes traduites dans les rituels, les instructions et la Règle maçonnique, dont les frères des grades symboliques ont pour devoir, pendant tout le temps de présence à chaque stade de la vie initiatique, d’étudier et d’approfondir attentivement le contenu, un contenu qui ne révèle jamais ouvertement et directement ses sources, tout en développant un discours qui, sur le fond, en est absolument indissociable. »
Jean-Marc Vivenza, Le christianisme transcendant du Régime Écossais Rectifié, son origine et ses mystères dévoilés, Dervy, 2024, p. 95
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10/12/2022
« Le doctrine du Régime Écossais Rectifié »
La doctrine du Régime Écossais Rectifié
Extrait d’une Conférence publique de Jean-Marc Vivenza, donnée à Marseille le 26 novembre 2022,
A l’initiative du Centre de Recherche Philosophique Triple Union et Bienfaisance (DNRF-GDDG), sous l’égide du CERWJB.
Vidéo éditée sur la chaîne de « La Leçon de Lyon »
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« La doctrine du Régime Écossais Rectifié est une Gnose, qui porte sur les mystères de la Création, et qui est la fois : une cosmogénèse – la compréhension de la raison pour laquelle l’environnement dans lequel nous nous situons a été créé – ; une angélologie – car il y est question des anges, de leur rôle et de leur attitude dans le plan divin – ; une anthropologie – car à l’intérieur de cette cosmogénèse et de cette angélologie, l’émergence de l’homme prend un sens, tout-à-fait fascinant, singulier, et qu’il importe de comprendre –, et une téléologie [doctrine des causes finales] – signifiant que sur le plan métaphysique, il y a dans cet univers, un but, un objectif, une perspective –. »
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24/04/2021
« Martinès de Pasqually et Jean-Baptiste Willermoz : une relation à l’origine du Régime Écossais Rectifié »
« Martinès de Pasqually et Jean-Baptiste Willermoz : une relation à l'origine du Régime Écossais Rectifié »
Extrait d’une Conférence publique de Jean-Marc Vivenza, donnée à Bordeaux le 25 mai 2019,
Organisée par le Directoire National Rectifié de France - Grand Directoire des Gaules (DNRF-GDDG)
et ayant porté sur le thème :
"Origine, sens & finalité du Régime Écossais Rectifié"
Vidéo éditée sur la chaîne de « La Leçon de Lyon »
Lien vidéo :
« Toute la doctrine de Martinès de Pasqually peut se résumer finalement, tant elle ne participe que d’une unique perspective, en un seul mot : Réintégration. »
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« Toute la doctrine de Martinès de Pasqually peut se résumer finalement, tant elle ne participe que d’une unique perspective, en un seul mot : Réintégration.
Réintégration des êtres répondant à une chute antérieure qui a plongé Adam et sa postérité au cœur des ténèbres du monde, les condamnant à un exil qui les coupe, les sépare de leur véritable origine. Le travail qui s’impose désormais à chaque homme, selon Martinès, après cet épisode de rupture fondatrice à partir duquel l’Histoire changea complètement, nous pourrions même dire du tout au tout, consiste donc pour l’âme perdue dans les fers de la prison matérielle, à refaire le chemin, à retrouver la direction de la remontée par un ensemble de pratiques, de techniques opératoires que l’on désigne sous le vocable de « théurgie » car faisant appel aux anges pour rétablir le lien brisé avec Dieu.
Ces pratiques relèvent de la dimension proprement sacerdotale et rituélique, pour ne pas dire « liturgique » des Élus Coëns, mais également, et peut-être même surtout (…) de l’enseignement spirituel perdu, ou plus exactement caché, et surtout voilé depuis plusieurs siècles en raison des condamnations ecclésiale : enseignement détenteur des connaissances mystérieuses portant sur l’émanation des esprits, la révolte des esprits rebelles, l’origine du monde et les raisons de sa création nécessaire en tant que lieu fixe pour y emprisonner les esprits démoniaques, la situation d’Adam avant la Chute émané en conformité de nature d’avec les êtres spirituels – c’est-à-dire constitué de façon purement immatérielle et non charnelle –, sa désobéissance coupable ayant entraîné sa condamnation à vivre dans l’étroitesse des bornes terrestres dans une enveloppe identique à celle des animaux, l’impureté et la dégradation de son état corporel actuel lui imposant un long et éprouvant travail de réconciliation, enfin la destination future de toutes choses qui verra l’anéantissement du composé matériel, la dissolution des éléments créés et le retour au sein de l’unité divine des êtres émanés. »
Jean-Marc Vivenza, « Martinès de Pasqually et Jean-Baptiste Willermoz », éditions Le Mercure Dauphinois, septembre 2020. 1184 pp.
Extrait de : première partie, II, « Martinès de Pasqually et la doctrine de la réintégration » (pp. 59-132) :
a) L’émanation des premiers esprits « avant le temps »
b) Le monde matériel constitué par des agents secondaires en tant que « prison » pour les esprits rebelles
c) Caractère « nécessaire » de la création matérielle, et notion de « nécessité » présidant à l’ontologie martinésienne de la création
d) Émanation glorieuse d’Adam placée sous le signe de la « nécessité », puis son incorporisation et emprisonnement dans une forme matérielle en conséquence de son crime
e) Dégénérescence et transmutation de l’Adam primitif
f) La prévarication originelle et le rôle du mal dans la création de l’Univers matériel
g) La réintégration et l’anéantissement de la matière
f) Perspective eschatologique des Élus Coëns et le culte primitif
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25/06/2020
« L’homme et Dieu » : échange européen autour de la spiritualité du Régime Écossais Rectifié
A l’initiative de la
« Grande Loge Souveraine du Portugal »
(Grande Loga Soberana de Portugal)
Entretien audio avec Jean-Marc Vivenza
Directoire National Rectifié de France – Grand Directoire des Gaules
3 juin 2020
Accès au podcast :
« La perspective visionnaire portée par la maçonnerie rectifiée, née dans un contexte de déchristianisation des consciences, proclame, aujourd’hui encore, la nécessité de préserver un fond historique, un héritage initiatique, et par-delà les difficultés des temps, la mémoire d’un lien ontologique, ouvrant les voies d’accès vers la pleine capacité de l’être … »
Avec la participation de :
Joa Pestana Dias
Grand Maître de la Grande Loga Soberana de Portugal
Diego Cerrato
Grand Maître du Gran Priorato Rectificado de Hispania
Nico Chindamon
Grand Maître du Gran Priorato Rettificato d’Italia
17:24 | Lien permanent | Commentaires (0)
11/05/2020
« Futurisme et Tradition »
« Le Régime Écossais Rectifié :
une maçonnerie "incorrecte" »
- Portrait –

« Si, comme le pensait Bernanos, l’humanité se départage en deux types d’hommes – ceux qui se résignent et ceux qui ne se résignent pas – Jean-Marc Vivenza, sans conteste, appartient à la seconde catégorie. »
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Le magazine L’incorrect (n°31, mai 2020) propose, en ouverture d’un numéro consacré à la thématique de « l’effondrement », un « portrait » de Jean-Marc Vivenza, intitulé « Futurisme et Tradition », et dans lequel François Gerfault, trace une ligne de continuité entre le parcours du philosophe et musicologue dans la sphère du « bruitisme-futuriste » évolien[1], et son aboutissement métaphysique au sein d’un Régime Écossais Rectifié, imprégné des références maistriennes de son environnement familial.
On pourrait s’étonner, d’une jonction possible entre la radicalité sonore de l’environnement industriel, la quête vitaliste de « l’homme différencié » de l’auteur de La Doctrine de l’éveil[2], et une institution initiatique qui, a priori, ne semble pas immédiatement portée vers cette exigence de rupture dialectique avec les limites de la réalité existentielle.
François Gerfault en a toutefois parfaitement saisi le lien :
« La franc-maçonnerie, écrit-il, souffre d’une réputation détestable bien méritée : celle d’être un simple moyen pour de ventrus arrivistes et falots bureaucrates de se pousser dans la société dont, par d’obscurs agissements, ils hâtent la décomposition. Dans ce milieu très fermé, le Rite Écossais Rectifié est à part. […] Ce rite, qui a vocation à créer un Ordre de chevalerie mystique pour défendre le « christianisme transcendant », constitue au sein de la franc-maçonnerie, par-delà les obédiences, une enclave spirituelle et contre-révolutionnaire ; une sorte de coin blanc pour battre les rouges et roses qui peuplent l’immense majorité des loges. »

« […] ignorant les véritables lois de l’Ordre ils en ont créé d’arbitraires, qui favorisaient leur ambition et leur cupidité ; ils ont porté dans ces nouvelles et nombreuses sociétés le goût pour l’indépendance et pour les plaisirs bruyants que l’Ordre a toujours condamnés. »
- Code Maçonnique des Loges Réunies et Rectifiées de France (1778)
François Gerfault signale alors, la réalité d’une Tradition parcourant « tout le christianisme européen », mentionnant les grandes figures qui, depuis l’antiquité origénienne, ont alimenté ce vaste courant, jusqu’à ceux qui, dans le chaos de la post-modernité triomphante, ont la responsabilité, au titre du dépôt initiatique dont ils ont hérité, d’en assurer l’intacte préservation, et la transmission :
« Depuis, écrit-il, ce traditionaliste d’avant-garde n’a de cesse de la transmettre à quelques âmes choisies pour qu’elles puissent surmonter une époque qui, chaque jour d’avantage, fait penser aux derniers temps. »
Commande :
A voir :
« Une mise en garde adressée à la franc-maçonnerie »
Extrait d’un entretien intitulé : « Jean-Marc Vivenza, chercheur d’absolu » (BAGLISTV)
Notes
[1] Voir, à ce sujet, l’entretien accordé par Jean-Marc Vivenza à la chaîne Méridien Zéro, mis en ligne le 10 mai 2020, et accessible à partir de ce lien :
[2] Julius Evola, La doctrine de l’Éveil, Milan, Archè, 1976.
12:54 | Lien permanent | Commentaires (0)
19/11/2019
« Le sens spirituel de la Résurrection & l’immortalité de l’âme »
« Le sens spirituel de la Résurrection
& l’immortalité de l’âme »
Extrait d’une Conférence publique de Jean-Marc Vivenza, donnée à Bordeaux le 25 mai 2019,
Organisée par le Directoire Écossais d'Aquitaine du Directoire National Rectifié de France - Grand Directoire des Gaules (DNRF-GDDG)
Vidéo éditée sur la chaîne de « La Leçon de Lyon »
Lien vidéo :
« Nous sommes appelés à la consommation de l’Union nuptiale, à une vie participative, à une communion permanente, fusionnelle et intérieure, avec l’amour dévorant de la transcendance. »
22:11 | Lien permanent | Commentaires (0)
28/11/2018
« LES FONDEMENTS DU CHRISTIANISME » & l’initiation chrétienne
Conférence publique de Jean-Marc Vivenza
Valence, 23 novembre 2018
Vidéo éditée sur la chaîne de « La Leçon de Lyon »
Avec l’aimable autorisation de l’association
« Les Amis de Franchise & Vérité »
Lien vidéo :
« Et cette première Église, à laquelle nous appartenons (…), cherche à ramener ses enfants à l’intérieur de ses larges bras, de ses ailes déployées, comparables à celles du Pélican. »
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Le christianisme ne se fonde pas uniquement sur la perspective sacrificielle du Messie réparateur, agissant sur les conséquences de la rupture adamique. Son noyau interne est d’une dimension ontologique contenue dans cette proclamation évangélique : « Mon Père et moi sommes Un » (Jean 10, 30), affirmant une identité de nature entre Adam, pur esprit immatériel, immortel et incorruptible, et doté de dons supranaturels, et Celui dont nous tenons « la vie, le mouvement et l’être » (Actes 17, 29)
« L’Oint » du Seigneur s’est incarné, et par ce mystère, chacun participe à son tour, de la nature divine.
« Dieu s’est fait homme, pour que l’homme devienne Dieu. » :
« Cette sentence de Saint Athanase d’Alexandrie, dévoile la véritable essence du christianisme, qui est la descente ineffable de Dieu, jusqu’aux limites de notre condition, jusqu’à la mort sur la Croix, descente ouvrant aux hommes, un chemin d’ascension vers la vision illimitée où se révèle l’union des êtres créés avec la divinité. » (J.-M. Vivenza)

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16/06/2018
« L’illuminisme, ou les mystères de l’initiation maçonnique »
Conférence publique de Jean-Marc Vivenza
Ajaccio, 28 avril 2018
Vidéo éditée sur la chaîne de « La Leçon de Lyon »
Avec l’aimable autorisation des organisateurs
Lien vidéo :
« […] l'origine et la formation de l'univers physique, sa destination, la cause occasionnelle de sa création, dans tel moment et non un autre ; de l'émanation et l'émancipation de l'homme dans une forme glorieuse et de sa destination sublime au centre des choses créées; de sa prévarication, de sa chute, du bienfait et de la nécessité absolue de l'incarnation du Verbe même pour la rédemption, etc. Toutes ces choses desquelles dérive un sentiment profond d'amour et de confiance, de crainte et de respect et de vive reconnaissance de la créature pour son Créateur, ont été parfaitement connues des Chefs de l'Église pendant les quatre ou six premiers siècles du christianisme. Mais, depuis lors, elles se sont successivement perdues et effacées à un tel point qu'aujourd'hui, chez vous comme chez nous, les ministres de la religion traitent de novateurs tous ceux qui en soutiennent la vérité.»
(Jean-Baptiste Willermoz, lettre à Frédéric-Rodolphe Saltzmann, 12 mai 1812)
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