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23/12/2024

« Le christianisme transcendant »

Le christianisme transcendant

Conférence publique de Jean-Marc Vivenza, donnée à l'initiative de l'association "Les Amis de la Vérité"

Villers-les-Nancy, le 9 novembre 2024

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Vidéo éditée sur la chaîne de « La Leçon de Lyon »

Lien vidéo :

  


 

« A l’intérieur de l’Église, subsiste la mémoire d’une « discipline de l’arcane », enseignant une doctrine préservée du monde, une pieuse proposition sur le principe d’un « pur amour » reposant sur l’entière remise et l’abandon à la Grâce de Dieu. C’est par le seul effet de cette Grâce, imméritée et efficace, que les âmes nées en Christ « avant même le commencement des temps » (Épître aux Éphésiens, I., 4), entièrement vouées à la prière, s’ouvrent à la manifestation sensible de l’omniprésence divine. »

 

Lien auteur :

 Jean-Marc VIVENZA

 

Lien éditeur :

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15/12/2024

« Le but du christianisme est identique à celui de l’initiation maçonnique, à savoir retrouver la ressemblance divine »

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« […] Les initiés du XVIIIe siècle étaient convaincus que le christianisme, dans les tout premiers temps de son émergence sur la scène de l’Histoire, était une « voie » spirituelle comparable à ce qu’est aujourd’hui l’initiation en mode maçonnique, à savoir un itinéraire transformateur, un cheminement purificateur, un engagement secret procédant par étapes et révélations progressives, en une sorte de parcours comparable au catéchuménat, offert à chaque « âme de désir », afin qu’elle puisse retrouver sa véritable origine et sa nature essentielle, ce en quoi consiste son vrai bonheur en ce monde et dans l’autre.

Le but du christianisme, tel qu’on peut en lire les déclarations dans l’Évangile qui font de l’entrée et de la donation du « Royaume » l’objet même de la Foi (Daniel VII, 18 ; Lux XII, 32), est absolument identique à celui de l’initiation maçonnique, à savoir retrouver la ressemblance divine, ce qui nous permet de comprendre pourquoi le Régime Rectifié n’hésite pas à déclarer à chaque âme de désir qui rejoint l’Ordre :

« Si les leçons que l'Ordre t'adresse, pour te faciliter le chemin de la vérité et du bonheur, se gravent profondément dans ton âme docile et ouverte aux impressions de la vertu ; si les maximes salutaires, qui marqueront pour ainsi dire chaque pas que tu feras dans la carrière maçonnique, deviennent tes propres principes et la règle invariable de tes actions ; ô mon Frère, quelle sera notre joie ! tu accompliras ta sublime destinée, tu recouvreras cette  ressemblance  divine,  qui  fut le partage  de  l'homme  dans  son état d'innocence, qui est le but du Christianisme, et dont l'initiation maçonnique fait son objet principal. Tu redeviendras la créature chérie du Ciel : ses bénédictions fécondes s'arrêteront sur toi ; et méritant le titre glorieux de sage, toujours libre, heureux et constant, tu marcheras sur cette terre l'égal des rois, le bienfaiteur des hommes, et le modèle de tes Frères. » (Règle maçonnique, Art. IX, § II) »

Jean-Marc Vivenza, Le christianisme transcendant du Régime Écossais Rectifié, son origine et ses mystères dévoilés, Dervy, 2024, pp. 172-173.

 

« Le but du Régime Rectifié est d’édifier à l’intérieur des âmes, dans le "tabernacle du cœur", le "culte en Esprit et en Vérité" »

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« […] Le gouvernement de la Divine Providence, la compréhension métaphysique de la Chute originelle et l’analyse de ses conséquences aboutissant à la nécessaire mise en œuvre du travail de restauration, en quatre temps que sont « l’expiation », la « purification », la « réconciliation » et la « sanctification », la perspective eschatologique devant nous conduire au pied de la « Sainte Montagne » d’où se manifestera, à la fin des temps, la Jérusalem céleste, tous ces points […] constituent les fondements de la doctrine et […] firent l’objet des travaux auxquels se consacrèrent les assemblées initiatiques dirigées à Lyon par Jean-Baptiste Willermoz, et dans lesquelles Joseph de Maistre disait n’avoir trouvé, selon ses propres paroles : « que bonté, douceur et piété même à leur manière » (Les Soirées de Saint-Pétersbourg, onzième entretien) […]

Le travail de l’Ordre, n’est donc autre que « d’attendre », et d’œuvrer par un constant labeur, au rétablissement de la religion chrétienne primitive, en sa pureté initiale et authenticité véritable ; sachant qu’il ne s’agit d’établir aucune « Église » quelconque, aucune structure matérielle, mais d’édifier à l’intérieur des âmes, dans le « tabernacle du cœur », le « culte en Esprit et en Vérité », annoncé […] à la Samaritaine par le Divin Réparateur. »

Jean-Marc Vivenza, Le christianisme transcendant du Régime Écossais Rectifié, son origine et ses mystères dévoilés, Dervy, 2024, p.204.

 

Les fondateurs de l’Ordre souhaitèrent revenir à une religion de la relation immédiate avec la « Transcendance »

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« […] La perspective de l’Ordre est foncièrement et intégralement chrétienne, même s’il s’agit […] d’un christianisme original.

[…] Si la conception d’un christianisme très sincère, priant et quasi « mystique » en certains aspects, quoique de conception singulièrement réservée sur la question des dogmes, laissée en quelque sorte à l’inspiration de « l’Esprit », pourrait apparaître assez étonnante, au fond à y regarder de plus près et avec une vigilance accrue, il n’en est rien, car c’est au contraire l’héritage le plus précieux que nous recevons de l’Histoire, à l’égard d’une religion que les principaux membres de l’Ordre, lors de sa fondation au XVIIIe siècle, souhaitèrent purifiée, dépouillée de tous les artifices théoriques, conceptuels et autoritaires qui étaient parvenus, peu à peu, à en ternir l’image, afin de lui substituer, en premier lieu dans le cadre protégé et « éclairé » des enceintes initiatiques, une religion de la relation immédiate et directe avec la "Divinité". »

Jean-Marc Vivenza, Le christianisme transcendant du Régime Écossais Rectifié, son origine et ses mystères dévoilés, Dervy, 2024, pp. 197-198.

 

« Les chrétiens sont passés d’un ancien ordre des choses à la loi de Grâce et d’amour instaurée par le Verbe incarné »

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A partir du Christ, la relation à Dieu s’est transformée, elle a été modifiée au point que ce que sont à présent, en tant qu’hommes sur le plan spirituel, les chrétiens, ils ne le sont que par la Grâce conférée par Jésus : « Par la Grâce de Dieu, je suis ce que je suis » (1 Corinthiens XV, 10)

[…] Si la voie d’union et de pardon avec le Principe unique fut acquise par le Christ, il n’est plus possible de se situer sous une autre position à l’égard de Dieu […] puisque c’est la Grâce, et la Grâce seulement, qui rend les hommes « saints et irréprochables devant lui en amour » (Éphésiens I, 4), donnant enfin, après tant de siècles d’errances et de cruelles morsures d’un insupportable exil, d’être réconciliés, par Jésus-Christ, avec la Divinité, et de retrouver, pour le substantiel bonheur des âmes, la bienfaisante intimité avec l’Éternel. »

Jean-Marc Vivenza, Le christianisme transcendant du Régime Écossais Rectifié, son origine et ses mystères dévoilés, Dervy, 2024, pp.255-256.

 

« Le Régime Rectifié permet que puisse s’effectuer une rencontre intérieure avec le Christ »

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« […] Il n’est point possible d’admettre des non-chrétiens au sein du Régime Rectifié, car ceux qui ne professent pas la sainte religion de l’Évangile […] demeurent étrangers à la Nouvelle Loi de grâce qui fut annoncée par le Christ.

[…] On peut de la sorte dire, sur ce point, que le Régime Écossais Rectifié se singularise par une attitude de grande exigence le distinguant très nettement des autres Rites maçonniques universalistes, faisant montre d’un exclusivisme rigoureux qui peut surprendre, ou choque parfois. La raison en est cependant qu’outre les aspects de cohérence doctrinale qui ne sont pas à négliger, que pour pouvoir participer pleinement de la signification du cheminement proposé, à savoir la mise en lumière du caractère fondamental de la « Révélation évangélique » », et de son aspect novateur au regard des traditions antérieures, cela oblige à ce que puisse s’effectuer une rencontre « intérieure » sincère, de plus ou moins grande profondeur et intensité certes, mais significative et effective, avec l’enseignement dispensé par le Divin Réparateur, rencontre que l’on voit mal se réaliser sans une adhésion véritable au message de l’Évangile et un attachement à la Personne même de Jésus-Christ, passant par la Foi et la pleine reconnaissance de son essence divine, et la certitude du caractère authentique, et surtout unique, de son Incarnation en ce monde. »

Jean-Marc Vivenza, Le christianisme transcendant du Régime Écossais Rectifié, son origine et ses mystères dévoilés, Dervy, 2024, p.254-255.

« Le Régime Rectifié préserve les enseignements cachés depuis plusieurs siècles, pour qu’ils puissent aider les âmes de désir à retrouver leur essence primitive »

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« […] par le type de christianisme qui le caractérise, [il] ne participe pas d’une adhésion à l’égard des vérités de « foi » à admettre en raison de l’autorité ecclésiale, ou de croyances auxquelles il serait nécessaire de se soumettre en raison d’une contrainte dogmatique, il relève pour ce qui concerne la vie chrétienne de l’initié, d’une conception entièrement différente qui porte sur des domaines qui sont effectivement ceux de la « connaissance », ou, pour le dire autrement, dont l’objet propre est la lumière de la « gnose », qui est sapientia, science théosophique de la divine et éternelle sagesse. »

Jean-Marc Vivenza, Le christianisme transcendant du Régime Écossais Rectifié, son origine et ses mystères dévoilés, Dervy, 2024, p.142.

 

« L’Ordre […] laisse à la grâce divine le soin d’opérer en eux les changements intérieurs ou extérieurs qu’elle juge nécessaire au dessin de Sa Providence. »

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« L’Ordre […] exige de tous ses membres une tolérance universelle dont il fait un principe et un devoir absolu à tous : et en cela il imite l’exemple de celui qui a dit : je ne suis pas venu dans ce monde pour les hommes qui se portent bien, mais j’y suis venu pour soulager et guérir ceux qui sont malades [Marc II, 17.] – et comme Jésus-Christ au milieu de cette foule de malades ne rejeta hors de lui ni les ignorants, ni les savants, ni les pharisiens, ni les publicains, et les accueillit touts avec la même bonté, faut-il s’étonner que l’Ordre à son exemple accueille dans son sein avec la même charité tous les chrétiens bien disposés, quoique divisés et formant des sectes différentes sur des points de doctrine plus ou moins importants.

Après les avoir amenés par l’instruction à la croyance religieuse fondamentale et nécessaire, il laisse à la grâce divine le soin d’opérer en eux les changements intérieurs ou extérieurs qu’elle juge nécessaire au dessin de Sa Providence. »

Jean-Marc Vivenza, "Le christianisme transcendant du Régime Écossais Rectifié", son origine et ses mystères dévoilés », Dervy, 2024, pp. 213-214.

 

« L’Ordre imite l’exemple de celui qui a dit : je ne suis pas venu pour soulager et guérir les hommes qui se portent bien, mais j’y suis venu pour soulager et guérir ceux qui sont malades … »

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« […] l’initiation est spécialement réservée aux frères malades, c’est-à-dire à ceux qui sentent vivement les souffrances et la cause de leur maladie et désirent sincèrement en guérir. Elle est inutile aux autres et ne ferait le plus souvent qu’un nouvel aliment à l’orgueil, à la vanité et à la curiosité humaine. »

J-B. Willermoz, BNF, FM2 173.

Cité dans : Jean-Marc Vivenza, Le christianisme transcendant du Régime Écossais Rectifié, son origine et ses mystères dévoilés, Dervy, 2024, p. 214.

 

« La doctrine de l’Ordre doit être conservée en la préservant de tout mélange avec les thèses d’autres systèmes considérés comme "apocryphes" »

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« La distance nécessaire vis-à-vis des branches ignorantes des « lumières » de la doctrine de l’Ordre, qui incite Willermoz à souligner que le Régime Rectifié « ne tolère ni mélange ni partage », répond à une raison dont il importe d’être particulièrement conscient, à savoir que l’initiation primitive se corrompit de façon quasi générale, sauf chez quelques instruits de la « Vérité », capables de célébrer le culte authentique consistant à offrir, « en toute sainteté », un pur encens à l’Éternel, sages par ailleurs détenteurs des connaissances sacrées relatives à l’origine et la destination des âmes formant les générations successives temporelles depuis Adam. »

Jean-Marc Vivenza, Le christianisme transcendant du Régime Écossais Rectifié, son origine et ses mystères dévoilés, Dervy, 2024, p. 146

 

« Les portes du sanctuaire vous sont ouvertes … »

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« Les portes du sanctuaire vous sont ouvertes. Mais, mon Bien-Aimé Frère, tous […] ne sont pas pénétrés des rayons qui en émanent ; il en est qui, victimes de l'habitude et des préjugés, ferment les yeux avec dédain et retournent sur leurs pas ; d'autres en entrevoient l'éclat et la beauté, sans avoir le courage de les fixer constamment ; d'autres enfin, jugeant mieux de leur origine et de la noblesse de leur être, ne négligent rien pour se rendre dignes de les contempler. Soyez du nombre de ces derniers, mon Bien-Aimé Frère. Par une scrupuleuse attention sur vous-même, écartez les préventions, consultez vos forces et surtout, ne négligez pas votre intelligence, ce flambeau lumineux pour ceux dont l'amour de la Vérité est l'unique mobile. »

Ms. 5924, BM de Lyon, 1784

Jean-Marc Vivenza, Le christianisme transcendant du Régime Écossais Rectifié, son origine et ses mystères dévoilés, Dervy, 2024, p. 102

 

« L’esprit pur et simple n’a ni forme ni figure visible aux yeux de la matière … »

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« Le Messie, le Verbe divin, était la « Lumière » qui demeura donc inconnue au milieu des ténèbres qui ne l’ont point reçue », comme le rappelle la phrase latine : « Et tenebrae eam non comprehenderunt » qui entoure le delta rayonnant en loge, issue du Prologue de l’Évangile de Jean […]

Signalons d’ailleurs pour éviter certaines confusions que du point de vue symbolique la forme ternaire du delta rayonnant situé à l’orient de la loge n’est pas la Sainte Trinité, mais représente l’action de création du Verbe, ainsi que « les trois essences spiritueuses qui ont coopéré à la forme générale terrestre ».

[…] Une explication assez étendue de ce que représente symboliquement le triangle pour la pensée martinésienne ne trouve dans le Discours d’Instruction à un nouveau reçu […] de l’Ordre des Élus Coëns : […] "il leur représente le principe de toutes choses créées ou la trinité temporelle qu’ils ont confondue avec la Trinité spirituelle. L’esprit pur et simple n’a ni forme ni figure visible aux yeux de la matière. Celle du triangle ne peut donc lui appartenir, elle ne peut convenir qu’aux productions temporelles comprises dans la création universelle." … »

Jean-Marc Vivenza, Le christianisme transcendant du Régime Écossais Rectifié, son origine et ses mystères dévoilés, Dervy, 2024, pp. 166-167.

 

« La doctrine du Régime Rectifié est l’unicum necessarium »

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« Le « christianisme transcendant » dont le Régime Rectifié est le dépositaire, [est un] système volontairement structuré depuis le XVIIIe siècle en un conservatoire protecteur pour les thèses métaphysiques touchant à l’émanation des esprits, la première prévarication, la constitution du monde matériel imposée au Créateur par « nécessité », l’émanation d’Adam afin de réconcilier les esprits révoltés, sa coupable désobéissance, son emprisonnement en une forme animale charnelle ténébreuse et impure, sa résipiscence, la destination finale de l’ensemble de l’univers physique dans le néant et la réintégration universelle […]

C’est pourquoi il importe d’y insister une fois encore, et ce point est à conserver en mémoire de façon constante si l’on souhaite demeurer fidèle à l’intention des fondateurs de l’Ordre […] :

« La doctrine du Régime Rectifié est l’unicum necessarium. »

(Frédéric-Rodolphe Saltzmann, Lettre à J.- B. Willermoz, 4 septembre 1818)

Jean-Marc Vivenza, Le christianisme transcendant du Régime Écossais Rectifié, son origine et ses mystères dévoilés, Dervy, 2024, pp. 177-178

« La voie initiatique a pour objet la participation aux mystères cachés de la vie de l’âme »

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« Le « christianisme transcendant […] avec les thèses originales qu’il comporte, s’il est bien présenté à plusieurs endroits des Rituels et Instructions du Régime Rectifié comme relevant de l’initiation par excellence, n’a pourtant pas vocation à s’imposer ostensiblement […], et cela est si vrai que son dévoilement est même réservé, après un temps significatif passé sur les colonnes, à celui en qui le parcours initiatique a fait son œuvre […].

L’approche se doit donc d’être progressive, mesurée, pédagogique, et jamais au grand jamais brusque et autoritaire, et surtout et en aucun cas, servir à l’édification d’un « étendard », car l’objet du Régime Rectifié et son rôle spirituel spécifique ne sont pas de se lancer dans l’évangélisation missionnaire […], la voie initiatique ayant pour objet la participation aux mystères cachés de la vie de l’âme […], se laissant entrevoir peu à peu au sein du Régime Rectifié en un esprit de découverte adapté pour chaque Frère, qui se manifeste à l’image d’une rencontre intérieure et personnelle avec le "divin Réparateur". »

Jean-Marc Vivenza, Le christianisme transcendant du Régime Écossais Rectifié, son origine et ses mystères dévoilés, Dervy, 2024, pp. 179-180

 

« Le Régime Écossais Rectifié est une entreprise « d’acclimatation » et d’adaptation avec les thèses martinésiennes, des esprits se faisant recevoir dans l’Ordre »

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« Le Régime Rectifié va conférer comme mission à ses membres de travailler à se libérer peu à peu de la prison matérielle et de ses vapeurs illusoires, par un cheminement initiatique à l’élaboration remarquable, faisant passer de la nuit obscure propre aux premiers moments de l’introduction dans l’Ordre, à la rencontre intime avec la « précieuse lame d’or sur laquelle est gravé le Mot Sacré qui était perdu » (BM de Lyon, Ms. 5922-4), correspondant à l’étape préliminaire de « réconciliation ».

[…] Cette stratégie, en forme de progressive « révélation », passe par la lente imprégnation des thèses martinésiennes traduites dans les rituels, les instructions et la Règle maçonnique, dont les frères des grades symboliques ont pour devoir, pendant tout le temps de présence à chaque stade de la vie initiatique, d’étudier et d’approfondir attentivement le contenu, un contenu qui ne révèle jamais ouvertement et directement ses sources, tout en développant un discours qui, sur le fond, en est absolument indissociable. »

Jean-Marc Vivenza, Le christianisme transcendant du Régime Écossais Rectifié, son origine et ses mystères dévoilés, Dervy, 2024, p. 95